Miquel Adlert
Miquel Adlert i Noguerol, né à Paterna (province de Valence) en 1911 et mort à Valence en 1988, est un écrivain espagnol valencianiste.
Biographie
[modifier | modifier le code]Membre de la haute bourgeoisie et avec de profondes convictions chrétiennes, il étudie le Droit puis exerce comme juge. En 1935 il milite pour Acció Nacionalista Valenciana. Après la guerre civile il devient l'un des dirigeants de l'institution Lo Rat Penat ; il tente de reconstituer le parti en tant que part intégrante du Movimiento Nacional, tout en établissant des contacts avec des membres de la Lliga catalana et de l'UDC, mais il est dissous en 1940 sur ordre du gouvernement franquiste.
En 1944 il fonde à Valence avec Xavier Casp Editorial Torre, qui fait connaître une grande partie des écrivains valenciens d'après-guerre, ainsi que la revue Esclat en 1948.
Pendant le franquisme, il est juge à Morella (Castellón)[1]
En 1956 il commence à manifester son opposition aux nouvelles idées défendues par le jeune Joan Fuster, débouchant sur une rupture définitive après la publication de l'influent essai de ce dernier, Nosaltres, els valencians, en 1962.
Au début des années 1970, il se rapproche de positions anticatalanistes et blavéristes, prônant désormais le sécessionnisme linguistique entre valencien et catalan, rejette l'expression de Pays catalans défendue par Fuster et revendique les institutions de l'ancien royaume de Valence comme symbole identitaire fort et à reconquérir. Il met en particulier en avant Francesc de Vinatea comme personnalité phare de l'identité valencienne.
Après la fin du franquisme, le processus de transition démocratique étant lancé, il participe à l'élaboration des Normes del Puig, normes sécessionnistes défendues par la Real Acadèmia de Cultura Valenciana.
Il meurt à Valence en 1988.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- I la pau (1953)
- El salze a la sendera (1953)
- Cor al nu (1956)
- En defensa de la llengua valenciana (1977)
- De la meua catacumba (1984)
- El compromis de Casp, qüestio juridica (1984)
- Del periodisme meu (1984)
Références
[modifier | modifier le code]- Bello 1988, p. 148.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (ca) Vicent Bello, La Pesta blava, Valence, Edicions 3i4, , 331 p. (ISBN 84-7502-228-6).
- (ca) Santi Cortés Carreres (préf. Josep Benet), València sota el règim franquista (1939-1951) : Instrumentalització, repressió i resistència cultural, Valence / Barcelone, Institut de filologia valenciana / Publicacions de l'Abadia de Montserrat, coll. « Biblioteca Sanchis Guarner », , 378 p. (ISBN 84-7826-599-6)
- (es) José Antonio Piqueras et Javier Paniagua, Diccionario biográfico de políticos valencianos 1810-2005, Valence, Institució Alfons el Magnànim/Fundación Instituto de Historia Social, , 586 p. (ISBN 978-84-95484-80-2, lire en ligne), p. 5
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (es) Federico Martínez Roda, Miquel Adlert: la excepción nacionalista, Las Provincias, 06/07/2007
- (ca) Maria Àngels Alcolea i Campos, « Miquel Adlert i Noguerol », sur Memòria Valencianista, Fundació Josep Irla